Simon's Town
Première petite expédition dominicale de ce semestre à Simon's Town, située sur la côte est de la péninsule du Cap, avec mes colocs américaines et hollandaise. Une heure de train pour s'y rendre, d'abord à travers la banlieue de Cape Town, jusqu'à la plage de Muizenberg. A partir de là, la voie ferrée longe la côte, surplombant les plages de sable fin qui se succèdent à perte de vue, et toujours les montagnes de l'autre côté. Dois-je préciser que c'était absolument magnifique ?
Arrivées à Simon's Town, nous nous lançons dans une longue promenade pour rejoindre la Boulders Beach où se trouve une fameuse colonie de pingouins africains. On traverse le centre ville, très victorien : la marine britannique s'est installée là-bas au 19ème siècle, après que les hollandais aient créé la localité pour faire mouiller les bateaux de la Compagnie des Indes au 18ème siècle. Le port de la ville demeure important, encore de nos jours. Comme il faisait très chaud et qu'on commençait à avoir fin, pause repas dans une sandwicherie italienne pour déguster d'excellentes ciabatta avec tomates, basilic frais et mozzarella.
Mais n'oublions pas que l'objet principal de notre venue était les célèbres pingouins (tout du moins dans la région du Cap, Simon's Town est avant tout connue pour ça, et c'est un des nombreux « passages obligés » de tout étudiant étranger passant un semestre à l'UCT). Donc, une rampe a été aménagée pour que les touristes puissent s'approcher au plus près des pingouins, juste en surplomb de la plage qu'ils occupent. Il s'agit de « pingouins africains » ou en français correct « Manchot du Cap » (oui, après avoir rédigé la quasi-totalité de cet article je viens de me rendre compte qu'en fait ce sont des manchots et pas des pingouins ! Je m'étais fait avoir par le mot anglais de penguins), reconnaissables à leur petite taille et que l'on retrouvent le long des côtes sud-africaines et namibiennes. On compte environ 2200 animaux dans la colonie alors qu'ils n'étaient au départ que deux couples en 1982 à s'être installés volontairement sur cette plage. Nous avons passé de longues minutes à admirer le spectacle de ces drôles d'oiseaux : entre ceux qui sortaient de l'eau en « surfant » à toute vitesse, ceux qui restaient immobiles au soleil, le bec ouvert (les plus nombreux), ceux qui se déplaçaient sur le sable avec une démarche décidément très bancale, les couples très fusionnels, sans oublier un jeune pingouin qui était en train de perdre son premier plumage, long et gris, au profit d'une version bleu-gris « waterproof » (en attendant la noire réservée aux adultes), nous n'avions que l'embarras du choix !
Et parce que la baignade n'est pas réservée aux pingouins, nous avons ensuite repris le chemin vers la gare, en s'arrêtant à la plage principale (mais très peu bondée). Une merveille absolue ! L'eau était suffisamment chaude pour s'y baigner totalement (une première depuis mon arrivée ici) et absolument limpide. On aurait pu y rester des heures. Mais il fallait aussi profiter de ce sable fin et très doux, avec la chaleur des rayons du soleil compensée par le léger vent frais : le temps idéal pour lire quelques pages de L'Ombre du vent puis s'endormir quelques minutes et se dire que c'était pas loin d'être le bonheur absolu.