Solitaire – Walvis Bay (Road trip #6)

Cette journée avait un intérêt avant même notre départ pour une nouvelle destination. Nous avions en effet lu dans le guide la veille qu'à Solitaire il faut prendre son petit déjeuner au Solitaire Lodge, qui était décrit comme offrant les meilleurs apple strudel (ou apfelstrudel en allemand) d'Afrique. C'est une des spécialités de la Namibie, en tant qu'ancienne colonie allemande, et nous avions déjà eu l'occasion d'en goûter un au Duwisib Castle. Malheureusement, ils ne servaient pas de petit-déjeuner ce jour-là, mais nous pouvions quand même choisir dans le large choix de pâtisseries de quoi manger, et nous asseoir en terrasse. Une part d'apfelstrudel donc, et une part de gâteau au chocolat ont donc constitué notre petit-déjeuner très apprécié (pas très sain, je vous l'accorde, même si je n'ai pas mangé mes deux parts en entier).

Ce sixième jour était celui de notre retour à la civilisation, avec un premier arrêt en ville (Solitaire, qui est un spot touristique bien connu, et le seul magasin du désert, portant néanmoins bien son nom), sur la côte atlantique. Ça a aussi été celui du retour aux températures fraîches. Walvis Bay est en effet réputée pour être une ville « cloudy », où le soleil ne pointe que très rarement, et où le thermomètre affiche entre 15 et 20 degrés. Après les 40 du désert, autant dire que le choc a été rude ! Nous n'avions que 200 kilomètres à parcourir, ce que nous pensions faire en environ 2h. Mais nous avons ce jour-là rencontré les routes les plus difficiles de puis le voyage, alors que nous pensions être sortis du plus dur après le désert de sable, et c'est au bout de 4h environ que nous avons enfin aperçu les premiers lotissements de maisons.

Heureusement, nous avons eu une distraction en chemin, avec le passage du Tropique du Capricorne, que Jessica et moi attendions impatiemment. Le tropique en lui-même n'a rien d'exceptionnel (comme on nous l'apprend en primaire, ce n'est qu'une ligne imaginaire!), si ce n'est qu'un panneau le signale au bord de la route, où nous avons pu nous arrêter pour une longue séance photos. C'est assez symbolique, mais se dire qu'on s'approche un peu plus de l'équateur, et que, quand même, on est sous les tropiques, hein, est un bon souvenir ! D'ailleurs on ne m'avait jamais dit qu'il faisait un temps aussi moche sous les tropiques. J'ai aussi pu réaliser qu'en fait, la plupart des terres émergées de la planète se trouvent dans l'hémisphère nord, puisqu'en se trouvant au bout de l'Afrique on est plus près de l'équateur qu'au sud de l'Europe.

Après être arrivés à Walvis Bay, s'être installés au camping et avoir fait des courses pour notre pique-nique, nous sommes partis en quête d'un endroit où se poser, en direction du lagon, qui est bien connu pour les centaines de flamants roses qui y vivent. C'est en fait un parc protégé, avec plusieurs postes d'observations pour les oiseaux, mais apparemment pas prévu pour que les touristes y mangent. Un peu désespérés de ne trouver aucun endroit pour s'arrêter, mais gardant espoir, nous avons continué la route sur de longs kilomètres, passant les salt works, marais salants industrialisés où s'accumulaient des montagnes de sable, jusqu'au « Pelican Point » (un lieu d'observation de pélicans, mais on n'en a pas vu). Et là, miracle, alors que la route laissait place à du sable au niveau d'une plage, nous avons trouvé une table de pique-nique. Cependant, avec le temps qui n'avait rien à envier à la Bretagne à la même époque de l'année (j'imagine...), notre pause s'est à peu près résumé à manger le plus vite possible pour repartir au chaud dans la voiture. Florine et moi avons quand même marché vers le bord de l'eau, voir les vagues impressionnantes qui s'écrasaient sur le sable, et nous avons aperçu deux phoques à quelques mètres.

Retour au camping, nous avons colonisé la réception pour le reste de l'après-midi, à la recherche d'un peu de la connexion wi-fi et pour écrire nos cartes postales. Le soir nous sommes allés manger dans une pizzeria de Walvis Bay, où, quasiment seuls clients, nous avons passé une très bonne soirée jusqu'à se faire quasiment expulser du restaurant à 23h. Autrement, il n'y avait pas grand chose à voir à Walvis Bay, c'est une ville assez triste, presque exclusivement résidentielle, avec des maisons qui rivalisent de grandeur et de richesse, et des promenades de palmiers au bord de l'eau.