Robben Island

Publié le par Mathilde

Il y a maintenant deux semaines (en fait mon dernier week end consacré à autre chose que du travail intensif), je suis allée à Robben Island avec Ida, une de mes colocs norvégiennes, et Lene, sa copine qui était là pour encore deux jours.

Rendez-vous à 9h au Waterfront pour prendre le ferry, afin de parcourir les 12km d'océan qui séparent le Cap de Robben Island. Pour s'y rendre, nous avons pris le mini-bus (mode de transport très populaire à Cape Town, et assez surprenant quand on débarque. Je vous en parlerai plus en détails plus tard) jusqu'au centre ville (c'est à dire la gare), puis une bonne demi-heure de marche. De quoi découvrir un peu la partie moderne de la ville (c'était la première fois que j'y allais), avec ses grands immeubles abritant banques et compagnies téléphoniques.

Le ferry nous offre certainement une des plus belles vues sur la ville puisque, à mesure qu'on s'éloigne du rivage, le panorama se compose du Devil's Peak, de la Table Mountain et du Lion's Head, encadrant la ville mais aussi le Green Point : le quartier très récent autour du stade construit pour la Coupe du monde 2010, pris entre le Lion's Head et l'océan. Le ferry est donc la seule occasion d'avoir une perspective sur cette partie de la ville. Quarante-cinq minutes de bateau très agréable, malgré les fortes vagues, qui permettent aussi de bronzer un peu !

A peine débarqués, nous sommes dirigés vers des bus stationnés devant la fameuse porte de l'île, pour un tour guidé. En fait de tour de l'île, il s'agit seulement de suivre la route du sud, pour passer devant les différentes prisons (oui, la « prison de sécurité maximale », célèbre pour avoir accueilli Nelson Mandela, n'est en fait qu'une seule des quatre prisons de l'île), les églises, et surtout la carrière de chaux où les prisonniers politiques étaient forcés à travailler tous les jours dans des conditions inhumaines. Cinq minutes de pause (« pas d'African time avec moi », avait précisé le guide) à la pointe opposée de l'île pour descendre du bus et prendre des photos avec Cape Town au loin, avant de refaire le chemin inverse jusqu'à la prison principale. Là, un autre guide nous attendait (un ancien prisonnier politique) pour nous faire visiter les lieux, dont la cellule de Mandela, mais aussi nous raconter son expérience et la vie au jour le jour durant l'Apartheid.

Au final, je suis très contente d'y être allée. Je pense que c'est quelque chose de vraiment important à faire ici, et on ne peut rester insensible à la visite de la prison, laissée absolument en l'état, et au témoignage qui nous est délivré. Mais j'ai quand même était quelque peu déçue, car cela reste une « usine à touristes ». Avec seulement 2h passés sur le sol de l'île et des groupes de visite de presque une centaine de personnes, difficile de vraiment réaliser ce que ça pouvait être. Je doute que Mandela voyait souvent déambuler devant les barreaux de sa cellule autant de monde en train de se prendre en photo, dans un brouhaha permanent... Sachant que l'île n'est pas seulement une prison, mais accueille aussi une réserve naturelle avec de nombreux oiseaux au Nord, et un réel village habité au sud, cela pourrait être une destination pour une journée entière, afin de se balader au hasard des chemins.

Sur le chemin du retour, nous avons profité d'être au Waterfront pour faire une pause au Food market (un peu le même genre que le Old Biscuit Mill), et se composer un repas d'assortiment de « mini-pies », d'un muffin au chocolat et d'un smoothie fruits et légumes verts.

Oh, et je dois préciser que cette matinée a été le moment où j'ai rencontré le plus de français au mètre carré ici ! Y compris un couple probablement toulousain, puisque le monsieur portait la casquette grise et rose du centenaire du Stade Toulousain. Quand on dit que le monde est petit...

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